Tour du Beaujolais 2025 : 20 équipes en lice du 13 au 15 juin dans le Rhône pour succéder à Joris Chaussinand
nov., 23 2025
Le vélo reprend ses droits dans les coteaux du Beaujolais. Du 13 au 15 juin 2025, la 33e édition du Tour du Beaujolais Cycliste va faire vibrer les routes du Rhône, avec une peloton de 20 équipes professionnelles, dont quatre de niveau Continental. Ce n’est pas juste une course : c’est une célébration vivante du terroir, du sport et des communautés locales. Le vainqueur de cette édition succédera à Joris Chaussinand, sacré en 2024, et portera les couleurs d’un cyclisme régional qui ne cesse de s’affirmer. Et cette année, les choses vont être particulièrement serrées.
Un parcours conçu pour raconter le Beaujolais
Le tracé de cette 33e édition est une ode à la géographie viticole. Pas de montagnes alpines, pas de cols mythiques — juste des coteaux pentus, des chemins de vignes et des villages aux maisons en pierre. La première étape, le vendredi 13 juin, part et revient à Thizy-les-Bourg sur 137 kilomètres. Pas de repos pour les jambes : les premiers kilomètres sont déjà rudes, avec des pentes à 8 % qui éliminent les rouleurs. Le samedi, les coureurs quittent Denicé pour rejoindre Lacenas — 169 kilomètres de pure épreuve, avec un final en faux plat montant qui pourrait décider du classement général. Et puis, le dimanche, la dernière étape : départ et arrivée à Monsols, 139 kilomètres dans un décor de vignes en terrasses, avec un final sur la place du village, là où les habitants viennent avec des chaises, des bouteilles de vin et des pancartes.Le parcours total de 445 kilomètres n’est pas seulement un défi physique. Il est une invitation à découvrir les crus du Beaujolais — Morgon, Fleurie, Chiroubles — en vélo. Les organisateurs l’ont voulu ainsi : chaque kilomètre est un lien entre sport et patrimoine. Et ça marche. Les spectateurs ne viennent pas juste pour voir des maillots colorés. Ils viennent pour voir leur village sur les écrans, pour crier leur nom à un coureur qui a grandi à cinq kilomètres d’ici.
20 équipes, dont quatre Continentales : la montée en puissance du cyclisme local
Les équipes ont été sélectionnées avec rigueur. Sur les 38 candidatures reçues, seules 20 ont été retenues — un processus opaque mais sélectif, comme le confirme le comité départemental. Parmi elles, quatre équipes de niveau Continental, dont Bourg Ain Cyclisme, basée à Deux-Grosnes. C’est là que Louis Ferreira, l’un des grands noms du cyclisme local, a remporté deux victoires en 2023 — un exploit qui reste dans les mémoires. Cette année, il ne court pas, mais son ombre plane sur la course.La Fédération Française de Cyclisme et la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes de Cyclisme soutiennent l’événement, mais c’est le Comité départemental de cyclisme du Rhône qui pilote tout. Une organisation locale, efficace, presque familiale. Pas de logistique surdimensionnée, pas de publicité envahissante. Juste des bénévoles, des communes qui ferment les rues, et des enfants qui tiennent les bouteilles d’eau.
Plus de 10 000 spectateurs, 60 % locaux : une communauté qui se mobilise
Chaque année, plus de 10 000 personnes viennent voir la course. Et ce n’est pas une estimation. C’est ce que l’Union Régionale Cycliste Auvergne-Rhône-Alpes a compté en 2023. Ce qui frappe, c’est la proportion de spectateurs locaux : 60 % vivent à moins de 30 kilomètres du parcours. À Thizy-les-Bourg, les cafés sont réservés depuis mars. À Lacenas, les écoles ferment pour que les élèves puissent assister au passage. À Monsols, les familles préparent des repas pour les coureurs — pas des gels énergétiques, mais des tartines de fromage de chèvre et des morceaux de pain au levain.C’est cette proximité qui rend le Tour du Beaujolais unique. Pas de stade, pas de barrières. Les coureurs roulent à deux mètres des spectateurs. On peut leur parler. On peut leur tendre une bouteille. Et parfois, on les reconnaît. Parce qu’ils ont joué au foot avec ton fils à l’école. Parce qu’ils sont venus vendre des légumes au marché de Villefranche. Ce n’est pas du sport de haut niveau. C’est du sport de vie.
Un impact économique de 500 000 euros : le vélo qui fait vivre les commerces
L’économie locale ne se contente pas de regarder. Elle s’active. Selon une étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Rhône après l’édition 2023, l’événement génère environ 500 000 euros de retombées directes. Hébergements complets. Restaurants bondés. Vins vendus en ligne et en direct. Boulangeries qui font des réserves de baguettes. Les commerçants de Monsols ont vu leur chiffre d’affaires doubler le dimanche de la course. Certains ont même ouvert une boutique éphémère de maillots de course.Et ce n’est pas juste de l’argent. C’est de la visibilité. Des viticulteurs de Denicé qui ont vendu 300 bouteilles de Morgon en deux jours grâce à un stand installé sur le parcours. Des hôtels qui ont augmenté leurs tarifs de 40 % — et les clients ont payé. Le Tour du Beaujolais, c’est une vitrine pour toute la région. Une vitrine qui ne coute pas un centime de subvention publique majeure. Juste du courage, du partage et du bon sens.
Que se passera-t-il le dimanche 15 juin à Monsols ?
Le vainqueur sera couronné sur la place de Monsols, à 16h30, juste après le dernier virage. Mais qui sera-ce ? Joris Chaussinand ne défendra pas son titre : il a pris sa retraite après 2024. Les favoris ? Les grimpeurs de l’équipe Vélo Club du Lyonnais, les puncheurs de Cyclisme Rhône-Alpes, et peut-être un outsider de l’une des équipes Continentales. Les profils détaillés des étapes, les noms complets des équipes et les cartes interactives seront publiés sur www.tour-du-beaujolais-cycliste.com d’ici la fin du mois. Mais les amateurs savent déjà : le vainqueur ne sera pas celui qui a le plus de muscles. Celui qui a le plus de cœur.Frequently Asked Questions
Qui peut participer au Tour du Beaujolais Cycliste 2025 ?
Seules les équipes professionnelles et continentales inscrites par la Fédération Française de Cyclisme peuvent participer. Vingt équipes ont été sélectionnées sur 38 candidatures, dont quatre équipes Continentales. Les coureurs amateurs ne peuvent pas s’inscrire individuellement — la course est réservée aux équipes officielles, avec des licences nationales valides.
Pourquoi le Tour du Beaujolais est-il différent des autres courses de cyclisme en France ?
Contrairement aux courses comme le Tour de France, le Tour du Beaujolais ne cherche pas la gloire nationale, mais l’ancrage local. Il traverse des villages de moins de 2 000 habitants, avec des routes étroites et des pentes typiques du vignoble. Les spectateurs sont presque tous locaux, et les coureurs sont souvent connus des habitants. C’est du cyclisme humain, pas médiatique.
Quel est l’impact environnemental de l’événement ?
L’organisation a mis en place des mesures de réduction : vélos de service pour les équipes, tri sélectif obligatoire sur les postes de ravitaillement, et interdiction des bouteilles en plastique. Les communes participantes ont adopté des politiques de circulation douce. L’empreinte carbone est estimée à 15 % inférieure à celle d’une course de même niveau dans une région urbaine.
Comment les habitants des villages participent-ils à l’événement ?
Ils sont acteurs : bénévoles pour la signalisation, organisateurs de points de ravitaillement, fournisseurs de vin et de nourriture locale, et même décorateurs des rues. À Thizy-les-Bourg, les enfants dessinent les pancartes. À Lacenas, les aînés préparent des gâteaux traditionnels pour les coureurs. C’est une fête communale, pas une simple course.
Le Tour du Beaujolais a-t-il une histoire plus ancienne que 1992 ?
Non, la première édition officielle remonte à 1992, mais des courses cyclistes locales existaient déjà dans les années 1970, souvent organisées par des clubs de vignerons. Le Tour du Beaujolais Cycliste a formalisé cette tradition. Il n’est pas le plus ancien, mais il est devenu le plus authentique.
Où puis-je suivre la course en direct ?
Le site officiel www.tour-du-beaujolais-cycliste.com proposera des mises à jour en temps réel, des cartes GPS des étapes et des résultats détaillés. Aucune diffusion télévisée nationale n’est prévue, mais plusieurs chaînes locales et radios du Rhône assureront un suivi en direct, avec des interviews des habitants et des coureurs.